Face aux enjeux climatiques pressants, la France se dote d’outils efficaces pour réguler la consommation énergétique des bâtiments tertiaires. Le décret tertiaire, axé sur la transition écologique, impose des obligations légales ambitieuses. Il s’agit d’une avancée pour réduire significativement la consommation énergétique et améliorer la performance énergétique globalement. À partir de 2025, les acteurs du secteur tertiaire sont incités à adopter des pratiques durables, s’alignant ainsi sur les objectifs de développement durable du pays. Cet article explore les détails de ces obligations et outils disponibles pour soutenir ce changement nécessaire.
Le contexte et les objectifs du décret tertiaire
Adopté dans le cadre de la loi ELAN, le décret tertiaire vise à diminuer l’empreinte carbone des bâtiments tertiaires en France. Selon l’ADEME, ces bâtiments consomment environ 40 % de l’énergie du pays. Ainsi, l’objectif est de réduire la consommation énergétique de 40 % d’ici 2030, 50 % d’ici 2040 et 60 % d’ici 2050 par rapport à une année de référence choisie entre 2010 et 2020.
Les mesures de ce décret exigent des actions concrètes des entreprises pour atteindre ces réductions. Il ne s’agit pas seulement de contraintes, mais aussi d’opportunités pour s’engager dans une économie d’énergie durable. Cela inclut la rénovation énergétique, qui améliore aussi la valeur immobilière des bâtiments.
Par ailleurs, le décret encourage les solutions technologiques innovantes pour optimiser la consommation d’énergie. Cela peut passer par l’installation de systèmes de gestion technique centralisée ou l’investissement dans les énergies renouvelables. Ces actions contribuent à améliorer la performance énergétique tout en réduisant les coûts opérationnels à long terme.

Impact économique et social du décret tertiaire
Outre les améliorations écologiques, appliquer le décret tertiaire a un impact économique notable. La modernisation des infrastructures énergétiques crée de nouvelles opportunités d’emploi dans le secteur du bâtiment et de la technologie. Des entreprises comme ENGIE, EDF, et VEOLIA sont déjà impliquées, proposant des solutions énergétiques innovantes et des systèmes d’optimisation pour les entreprises tertiaires.
Sur le plan social, l’amélioration du confort thermique et de la qualité de l’air intérieur améliore le bien-être des occupants. Cela est particulièrement significatif dans les bureaux, les établissements scolaires et de santé. L’investissement dans ces solutions peut accroître la motivation et la productivité des employés, tout en rehaussant l’image de marque des entreprises respectueuses de l’environnement.
Les obligations légales et arsenal technique
En termes de calendrier, les entreprises doivent se plier à certaines obligations pour garantir la conformité. L’une des premières étapes majeures était l’entrée en vigueur du décret le 1er octobre 2019. D’ici le 30 septembre 2025, les propriétaires de bâtiments doivent déclarer la consommation énergétique de 2024 sur la plateforme OPERAT, un outil mis en place par l’ADEME pour garantir le suivi efficace des consommations.
Parmi les étapes clés, il est essentiel que les entreprises mettent en place des systèmes automatisés d’exploitation dès janvier 2025. Cela inclut des audits énergétiques réguliers pour identifier les points d’amélioration et ajuster les pratiques en conséquence. En cas de non-respect, des sanctions peuvent être appliquées, incluant des amendes significatives.
| Échéance | Objectif |
|---|---|
| 2030 | Réduction de 40 % |
| 2040 | Réduction de 50 % |
| 2050 | Réduction de 60 % |
Solutions pratiques pour atteindre la conformité
- Réaliser des audits énergétiques détaillés pour identifier les priorités.
- Investir dans des technologies de pointe pour la gestion énergétique.
- Former le personnel sur les pratiques durables et la prévention du gaspillage.
- Adopter des mesures d’efficacité énergétique comme l’isolation thermique.
- Utiliser des énergies renouvelables comme les panneaux solaires.
En investissant dans ces solutions, les entreprises s’assurent non seulement de se conformer aux obligations légales mais aussi d’optimiser leurs coûts opérationnels, tout en améliorant l’expérience utilisateur au sein des bâtiments.
Suivi, reporting et sanctions potentielles
Pour garantir que les objectifs du décret tertiaire soient atteints, un système de suivi et de reporting a été établi, centré autour de la plateforme OPERAT. Les entreprises doivent y déclarer annuellement leurs consommations électriques et documenter les actions entreprises pour réduire leurs émissions.
Ce reporting est crucial car il permet d’ajuster les stratégies en temps réel et d’évaluer l’efficacité des mesures mises en place. En cas de non-conformité, des sanctions financières peuvent être infligées, allant de 1 500 à 7 500 euros pour les contrevenants. Dans les cas extrêmes, des injonctions publiques peuvent également être émises pour mettre en lumière les retardataires.
Quels bâtiments sont concernés par le décret ?
Les bâtiments tertiaires de plus de 1 000 m², incluant bureaux, commerces et établissements de santé, doivent se conformer au décret tertiaire.
Que se passe-t-il en cas de non-conformité ?
Les entreprises non conformes peuvent être sujettes à des amendes allant de 1 500 à 7 500 euros, ainsi qu’à des mises en demeure publiées.
Comment améliorer la performance énergétique ?
Des audits énergétiques réguliers, l’utilisation de technologies modernes, et la formation du personnel sont recommandés pour améliorer la performance énergétique.
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